Les raisons pour lesquelles les entreprises ratent les grandes ruptures sont toujours les mêmes, et elles sont à l’œuvre avec l’IA. En voici sept. Ne vous faites pas avoir.
À moins que vous n’ayez vécu sur Mars ces derniers mois, vous n’avez pu ignorer l’énorme écho médiatique autour du développement de l’intelligence artificielle (IA). Ce développement est fulgurant, chaque exploit succédant au précédent, avec des réalisations qui auraient semblé impossibles il n’y a pas si longtemps. Il est vrai que le monde de la technologie a tendance à exagérer l’importance de ses inventions, et certaines ne durent que le temps d’un matin, mais on peut dire avec une assez grande assurance que ce n’est pas le cas avec l’IA. Après des années de bouillonnement, son développement est véritablement entré dans une phase exponentielle. Pourtant, et malgré des résultats souvent impressionnants, beaucoup d’acteurs restent attentistes. Dans mon expérience, il y a sept raisons qui expliquent cet attentisme, et qui correspondent chacune à un modèle mental bien ancré. Examinons ces raisons pour montrer en quoi elles sont fallacieuses.
Raison #1 « L’IA va massivement supprimer des emplois ». Derrière cette raison il y a la vieille crainte que l’automatisation supprime des emplois. Or ce n’est pas ce qu’on constate historiquement. L’automatisation augmente la productivité, ce qui abaisse les coûts et permet de développer le marché, ce qui, en retour alimente la croissance et le besoin en emplois.
Raison #2 « L’IA va remplacer les humains. » L’IA est un outil puissant qui ne fonctionne que s’il est bien utilisé. Depuis toujours, l’être humain a utilisé la technologie pour faire mieux certaines choses (productivité) et pour pouvoir faire des choses nouvelles (innovation). L’IA ne remplacera pas les humains, elle trouvera son plein potentiel dans la façon dont les humains l’utiliseront. Ceux qui gagneront seront ceux qui apprendront à bien utiliser l’IA comme ceux qui ont gagné dans le passé étaient ceux qui ont maîtrisé le feu et la fabrication de flèches.
Raison #3 « Avec l’IA, les moins qualifiés seront largués. » Bien au contraire, l’IA est la chance des moins qualifiés. Elle permet par exemple à ceux qui n’ont pas pu apprendre de langue étrangère de se débrouiller malgré cela grâce à un traducteur automatique. Elle est le grand facteur de remise à niveau de ceux qui n’ont pas pu faire d’études. L’IA, c’est 150 ans d’études dans votre poche.
Raison #4 « L’IA ça n’est qu’une techno. » Sous-entendu, cela ne concerne pas la direction générale qui ne s’abaisse pas à parler cuisine. Grosse erreur. L’IA, bien-sûr, est une technologie, mais ce serait une erreur de la mettre simplement au service de ce qui existe déjà pour l’améliorer. La bonne approche est de repenser entièrement son métier, ou son activité, à partir de l’IA. Comme la presse il y a vingt qui s’est demandée: “C’est quoi être un journal à l’heure d’Internet quand on peut trouver l’info gratuitement sur Google?” L’IA, c’est une techno, certes, mais d’importance stratégique.
Raison #5 « L’IA n’est pas au point, il vaut mieux attendre… » Aucune techno n’est jamais au point. On n’a jamais attendu qu’aucune le soit pour l’utiliser. L’automobile a mis des années avant qu’elle soit à peu près utilisable par le commun des mortels. Pourtant cela n’a pas empêché qu’elle soit utilisée avec un très gros impact. Si vous attendez que l’IA soit “au point”, à supposer que soit définissable, il sera trop tard quand vous vous y mettrez.
Raison #6 « On ne sait pas comment l’IA fonctionne vraiment, donc c’est dangereux. » C’est quelque chose qu’on entend beaucoup, notamment des professeurs de morale, qui supposent qu’on ne peut utiliser quelque chose que si on le comprend parfaitement. Mais c’est faux. La plupart des innovations humaines ont été intuitives, et on n’a souvent compris comment elles marchaient que bien plus tard. Sait-on parfaitement comment fonctionne un juge d’instruction ou un comptable? Non. Et pourtant ils sont très utiles. Lady Montaigu a diffusé la pratique de la variolisation au début du XVIIIe siècle, ancêtre de nos vaccins. Elle ne savait pas expliquer comment ça marchait, mais ça marchait et c’est ce qui comptait.
Raison #7 « L’IA je n’y comprends rien, je vais attendre que les choses s’éclaircissent… » Ici l’erreur est de penser qu’on ne peut comprendre quelque chose que lorsque tout devient clair. Or pour quelque chose d’aussi complexe que l’IA (qui est un champ d’innovations multiples à lui tout seul), ce ne sera jamais le cas. La seule façon de se faire une idée de ce qu’est l’IA, c’est de pratiquer. Et pratiquer ça ne veut pas dire poser une question à ChatGPT et raconter le résultat à ses voisins. Pratiquer, ça veut dire investir du temps pour s’exercer sur des cas réels, et ainsi pouvoir mesurer les forces et les faiblesses de la technologie. Cela permet aussi de mieux imaginer les possibilités (cf Raison #4).
Petites victoires
Comme je le disais récemment à une audience d’experts inquiets du développement de l’IA, il ne s’agit pas d’interrompre vos activités et de vous mettre à plein temps sur l’IA. Il s’agit d’y consacrer un peu de temps, mais de manière systématique. Par exemple demander à l’un des collaborateurs de devenir le “Monsieur ou madame IA” avec quelques heures par semaine. Ce temps doit être garanti par la direction générale et mesuré comme un investissement, pas considéré comme un loisir. Il constitue une perte acceptable: si cela ne donne rien, ce n’est pas grave car ce temps est limité d’entrée de jeu (mais comment cela pourrait-il ne rien donner?). Si cela donne quelque chose, on peut décider d’investir plus. On procède ainsi par petites victoires: on avance, on construit quelque chose mais en contrôlant le risque en procédant par petits pas. Ne ratez pas le virage de l’IA en tombant dans des pièges vieux comme le monde.
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11 réflexions au sujet de « Les sept raisons pour lesquelles vous êtes (déjà) en train de rater le virage de l’IA »
Et que pensez vous : “sur le long terme, l’IA va nécroser l’innovation
1)parce qu’elle consiste à agréger des informations existantes (un peu comme ces libraires spécialisés dans l’occasion : comme “tout le monde” achète plus ou moins les même bouquins, on s’aperçoit que, rapidement, leur offre tourne en rond)
2) parce que le pillage / digestion / anonymisation de toute information innovante va bien finir par décourager les innovateurs, las de se faire gruger. Et si leur rôle est reconnu, c’est le modèle économique des IA qui risque de n’y pas survivre.
Par ailleurs, l’IA reste un système fermé. De plus en plus grand mais toujours fermé. Élisa, leur “ancêtre” commun (qui tenait sur une disquette), était volontairement limité au monde clos d’un certain domaine de la psycho. Même que, quand il se retrouvait dos au mur (je prenais un malin plaisir à le noyer sous les auto-références – mine de rien, c’est qu’il “tenait” bien les constructions grammaticales multi-étages, le bougre !) s’évadait avec un “parlez-moi de votre mère”. Quant à l’algo… “consonne ou voyelle ?”… Et ça fonctionnait très bien… Des tas de gens s’y sont fait prendre, une fois admis que “c’est un psychologue”… Une seule disquette…
“Sait-on parfaitement comment fonctionne un juge d’instruction” ? demandez-vous… Excellente question. Tant qu’on reste dans le domaine du droit, on peut parfois qualifier ce fonctionnement d'”incompréhensible”. Mais si on élargit à des concepts
comme l’idéologie, les haines (matérialisées par “le mur des çons”), la digestion, les flatulences (de la greffière), la facture EDF, les règles (c’est une femme) ou la ménopause (même remarque) et bien d’autres paramètres dont il est impossible de fournir une liste EXHAUSTIVE, ledit “fonctionnement” peut devenir lumineusement clair. De nombreux humains (pas tous… mais ceux qui sont “du sérail” ont de meilleures chances que les autres) ne seront pas dupes de cette “incompréhensibilité”.
Mais prétendront qu’elle existe “par politesse”. Ou “pour éviter les ennuis”
Alors que pour une AI, ça sort carrément des limites tant de son moteur d’inférence que de sa base de connaissance. Car “l’infini, c’est plus loin” (ma définition pré-Cantor). Mais elle va quand même fournir une “réponse logique”. “logique”, mais fausse.
En fait, au vu de ces limitations intrinsèques, ce que je redoute le plus, c’est que les imbéciles décisionnaires l’utilisent comme un “oracle”, qui les mettra à l’abri de toutes responsabilités. C’est aussi une des raisons qui ont fait le succès des cabinets de recrutement (“si j’embauche un “mauvais”, ça ne sera pas ma faute”). Mais en plus deshumanisé, en encore moins responsable.
À cause de ce genre d’usage de l’IA (et faute d’en trouver d’autres), certaines entreprises “moutonnières” vont perdre beaucoup d’argent…
Votre réflexion est intéressante. Elle a presque d’ailleurs une forme de réponse “chat GPT” (je suis taquin…)
Pour le #1 : Vous dîtes : “L’automatisation augmente la productivité, ce qui abaisse les coûts et permet de développer le marché, ce qui, en retour alimente la croissance et le besoin en emplois.” J’ai le sentiment que ce paradigme n’est plus vrai pour l’entreprise et cela depuis déjà 10-15 ans au moins. Ce qui est vrai c’est que les techno numériques donnent aux individus une productivité nouvelle mais qui justement leur permet de se passer du recours à des entreprises, car ils peuvent le faire eux-mêmes et pour un coût nul ou dérisoire. Et l’IA comme vous le dîtes au #3 vient “empuissanter” les individus dans leurs domaines d’incompétence. Franchement, chatGPT permet à quelqu’un de seul d’avoir un niveau organisationnel et informationnel qui lui permet de se passer de pleins de recours notamment payant. Je ne sais pas si vous avez vu la keynote de openAI de cette semaine, mais c’est vraiment bluffant. On peut même dorénavant créer un chatGPT avec son propre corpus de connaissances en 3 clics quasiment. La nouvelle version turbo va accepter 128KTokens de contexte soit environ 300 pages PDF. C’est tout ce qui est standard d’appel, etc. qui va pouvoir être remplacé à coût dérisoire. Un bon résumé de la keynote ici : OpenAI Shocks the Industry with ChatGPT’s Explosive New Features! https://iteroni.com/watch?v=PuukGLqHqFk
Des outils IA annoncent également pouvoir faire du montage vidéo, ou la création de clip vidéo à partir de simple consignes texte : là encore, si le résultat est au rendez-vous, c’est un gain productif énorme limitant le recours à des tas d’intermédiaires.
Il y a donc augmentation de la productivité mais elle n’est pas marchandisable, car tout le monde ou presque peut le faire. La rareté, le privilège du savoir ou de l’accès sont les clé de la création de la valeur marchande. Et donc ici, à part le fournisseur de service tel que OpenIA et autres, il sera très difficile de marchandiser quoique ce soit. Tout en ayant un gain de productivité énorme des individus.
Pour le #2, le remplacement des humains, il y a quand même un fait qui pose question : on entre dans un moment où dans pas très longtemps les contenus générés artificiellement par IA seront en quantité largement dominant par rapport aux productions humaines passées et actuelles… Quel devenir pour la culture humaine dans un tel contexte ? La question est vraiment posée. Peut-être faudra-t-il sanctuariser ce qui a été produit par l’homme pour le préserver ? C’est une question troublante en tout cas.
Je suis d’accord avec le reste de votre analyse et je lis volontiers vos posts qui sont stimulants.
L’IA n’est pas juste une tendance, c’est une révolution en marche. Mon avis d’Executive Coach est clair : embrassez l’IA, ne la craignez pas. Elle n’est pas là pour voler des emplois, mais pour booster la productivité et ouvrir de nouvelles portes d’innovation. C’est un levier de croissance, pas un frein. Oubliez l’idée qu’il faut tout comprendre avant de plonger; l’IA est un terrain d’expérimentation. Commencez petit, mais commencez maintenant. Assignez un champion de l’IA dans votre équipe et voyez cela comme un investissement stratégique. Ne soyez pas en retard sur le virage de l’IA, c’est le moment d’agir et de transformer votre entreprise pour l’avenir.
bon résumé, merci!
Bonjour, un élément qui devra freiner l’adoption est la consommation de ressources en infrastructures, en énergie et en eau alors que ces mêmes ressources viennent à manquer. Cordialement
Bonjour, je pense inutile d’y mettre une personne sur une petite fraction d’un temps de travail hebdomadaire sauf à viser quelqu’un qui ait déjà de bonnes bases déjà acquises par ailleurs car le sujet est trop riche pour y consacrer utilement si peu de temps… et s’adapte pas forcément bien aux situations trop compliquées en fait, malgré les investissement colossaux de certains secteurs. Mais avoir une capacité de décision/filtrage initial fonctionnant 24/7 présente un intérêt évident dans bien des domaines.
On voit bien, sans doute à l’extrême, que la conduite autonome qu’on nous vendait pour dans 2 ans il y a 5 ans est encore loin d’être convaincante et représente, au delà même de la R&D, un gouffre économique d’usage avec des pionniers ont en fait 1.5 personnes par véhicule en circulation pour les superviser ou en reprendre le contrôle, à cumuler avec un équipement du véhicule hors de prix (et ne fonctionnant de mal à plus du tout par condition visibilité/météo dégradées): On est encore pour longtemps loin d’une proposition économiquement viable d’un conducteur humain/véhicule au prix grande série.
Voir récemment une voiture Waymo n’arrivant pas à éviter un piéton envoyé devant elle par un autre véhicule, passe encore, un humain aussi peut se retrouver devant une situation sans solution. Mais que cette voiture reparte après le choc pour traîner la victime sur 2 dizaines de mètres avant d’enfin s’arrêter sur le côté, on se dit que même si là ou il y a de l’intelligence on a aussi toutes chances d’avoir de la connerie (les deux font la paire!), il semble que l’on néglige actuellement trop cette dernière dans les usages, y compris ceux ou la sécurité est censée être le critère numéro 1, au point de se retrouver ici avec une IA au volant digne d’une naturelle avec “1g dans chaque poche” (hors qq sujets particulièrement “entraînés”, suscitant parfois l’étonnement médico-légal!).
Il y a depuis des années un engouement, pas sans rappeler les “systèmes expert” des années 80 (bien plus simpliste/100% algorithmique) qu’on voyait alors potentiellement capables de remplacer le diagnostic d’un médecin, mais on connaît la suite… Et ici aussi, in-fine, l’humain doit être dans la boucle car la créativité reste pour lui: Des IA apprenant d’elles-mêmes dégénèrent d’ailleurs très vite.
Compétence et connaissance de l’histoire… Ça fait du bien de voir de la rationalité factuelle dans un sujet un peu trop “pollué” par la croyance…
“Qu’est-ce que l’IA ?
L’IA c’est génial !
Mais encore ?
L’IA c’est l’Avenir avec un “H” majuscule !
Plus précisément ?
L’IA c’est maintenant ! Et d’ailleurs, ne cherchez pas à comprendre et signez là…
Je ne dis pas qu’il n’y ait pas d’application rentable dès aujourd’hui. Par exemple, écrire un texte “à la manière de”, à condition que le concept de mensonge soit sans importance (un discours politique ou une prévision économique, par exemple). Ou bien, plagier “en rebattant les cartes” pour rendre impossible l’identification du ou des auteur(s) (les étudiants sont une bonne “cible”).
Peut-être vous souvenez vous de Lip, qui avait coulé dans les années 70 ? (ils ont ressuscité depuis…) . Parmi les “boulets” qui les ont entrainé au fond, il y a eu “l’ordinateur”. Pas un jouet pour gosse genre Apple ][ (qui, d’ailleurs, n’existait pas encore), non… Un vrai, un beau qui coûte cher, avec des rayures bleues dessus, logé dans un local à faux plancher, climatisé et alimenté par un réseau spécial (400Hz). Servi par un “clergé” en blouse blanche, avec leur poche de poitrine remplie de stylos ! Le seul usage professionnel que cette “chose” ait jamais eu, c’est la visite guidée périodique de la direction générale, pour “montrer l’ordinateur”.
J’imagine qu’à l’époque il y aura eu un consultant pour expliquer, à l’aide d’arguments “génériques” et d’exemples “bateau” que “l’ordinateur c’est l’avenir” et que “c’est maintenant qu’il faut se lancer”. Et miraculeusement “les usages suivront”. Mais le syndic de faillite est arrivé le premier.
Je suppose que, parmi les lecteurs, tout le monde connait “42” ? “42” qui est “LA” réponse ultime à … mais au fait, c’était quoi la question ? (X. Neel a lu “le guide du routard galactique”…)
D’ailleurs, je ne dis pas que l’IA ne puisse un jour cesser d’être un “piégeac”. À mon avis, l’expression pourra trouver un sens quand on saura programmer des réseaux de neurone à réponse infinie (en utilisant des sorties en entrée, par exemple). Mais rien que la stabilité, c’est pas gagné. Restera à en faire quelque chose, sans risquer de se retrouver en prison pour meurtre par incompétence, ou pour banqueroute frauduleuse (le mensonge électoral, lui, est légal…) .
Ce que les opposants à l’IA ne diront jamais c’est que l’IA est pour eux inférieure par définition car elle n’a pas d’âme. Ils ont dit ça autrefois des indiens d’amérique, des africains, des animaux, des femmes, des homosexuels … ça leur passera comme à chaque fois.
Je crois qu’effectivement ils ne le diront jamais. Et ils auront bien raison.
3 tentatives depuis lundi, 0 parutions. Avec 4 commentaires au total sur un sujet comme celui là, voila qui en dit long sur votre “sélectivité”… Mais après tout, c’est votre blog et votre produit…
À défaut d’en faire profiter vos lecteurs, peut-être pourriez vous, pour votre culture, faire un détour par cet article :
ainsi que ses voisins ?
Cela dit, ma propre analyse se réfère non pas à de la partialité, mais à de l’auto délusion :
C’est un peu comme ces “croyants” certains de ce que, si on “prolonge les courbes, un jour “la technologie” permettra d’éclairer tout un immeuble avec un seul watt. Sauf qu’il ne s’agit pas de technologie. “it’s physics, st…d”.
Quant à affirmer que “les temps sont venus”, c’est l’argument qui a poussé Lip à acheter un mainframe… dont ils n’ont jamais rien fait, quelques années à peine avant l’apparition des mini, pas forcément plus utiles, mais pour beaucoup moins cher.
Plus rigolo encore : j’ai eu un collègue qui s’en tenait à la télé N&B. Pour acheter un télé couleur, il attendait que “ce soit au point”. Et un jour, il a sorti son chéquier pour acquérir un récepteur au standard D2Mac. Parce que “c’est maintenant qu’il faut sauter le pas”. Du moins, lui n’a licencié personne…
Mais bon, ne le publiez surtout pas si ça nuit à votre démarche marketing.