Voilà que revient l’une des grandes questions qui avaient agitées le monde Internet: quelle est la valeur d’une start-up qui n’a encore que peu de chiffre d’affaire? Facebook a récemment levé de l’argent sur une valorisation équivalent à… 50 milliards de dollars, soit un peu plus que celle de France Télécom. Est-on là encore dans une bulle?
Impossible bien sûr de juger du chiffre lui-même, mais ce qu’il faut souligner c’est que Facebook est bien plus qu’un service de page personnelles. C’est d’abord cela, bien sûr, et c’est ensuite un nombre phénoménal de membres. Mais c’est aussi une plate forme logicielle très sophistiquée sur laquelle des tiers peuvent développer des applications. Au fond, Facebook c’est un système d’exploitation en réseau. On a peine à imaginer la sophistication des applications que l’on peut y développer, mais quand on sait que Facebook peut leur ouvrir non seulement les données des membres, mais également l’histoire des connexions de ceux-ci, le potentiel est énorme. Il ne faut donc pas comparer Facebook à ce qu’a pu être MySpace, un site communautaire classique qui est désormais moribond, mais à Microsoft. Au fond, Facebook, c’est le successeur de Windows qui n’a pas su prendre le virage du monde connecté. Alors 50 milliards, peut-être pas, ou pas encore, mais beaucoup de valeur très certainement. Un autre élément de comparaison possible est l’iPhone, et surtout l’iPad, qui eux aussi ont prétention à fournir des applications dynamiques et fortement connectées, mais qui ne s’appuient pas sur une communauté. La force de Facebook est de fournir à la fois la plate forme et les membres, le magasin est déjà rempli en quelque sorte.
2 réflexions au sujet de « Facebook vaut-il $50 milliards? »
chiffre d’affaires (avec un s) sinon ça ne ferait pas beaucoup 😉
Au niveau de la valeur : effectivement, tout cela reste bien théorique et le jour où la bulle éclate lol.
Plateforme, contenu, membres … terre, usage, êtres… et si tout cela n’était simplement qu’une conquête par la vitesse (avant et dans le réel par la force) de nouveaux territoires numériques, de continents virtuels dans les lesquels la technologie rend tout possible pour ceux qui seront être agiles et “tuned” ?
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