Suite à mon post élogieux sur l’adresse de Steve Jobs – devenu philosophe et sage – aux étudiants de Standford, un ami m’a fait fort justement remarquer que le personnage avait d’autres facettes, disons, moins positives. Pour ceux que le sujet intéresse, on lira avec profit deux livres passionnants sur Apple. Le premier s’intitule tout simplement Apple, et est écrit par Jim Carlton. C’est un classique. Le second s’appelle, avec beaucoup d’humour, Infinite loop, et il est écrit par Michael Malone. Infinite loop, ou boucle infinie, c’est ce qui arrive quand un informaticien se plante dans son code et que ce dernier tourne à vide à l’infini. L’image décrit bien la spirale infernale qui fut celle d’Apple jusqu’à la fin des années 90. Jobs est en fait un leader 4 typique, pour reprendre la classification de Jim Collins dans Good to Great: un génie entouré de mille assistants qui fait tourner l’entreprise autour de sa forte personnalité. Avec les avantages et les inconvénients. Les leaders 4 talentueux propulsent leur entreprise aux sommets, mais en faisant reposer ce succès sur leur seul talent ne bâtissent rien de durable et exposent l’entrepris à un déclin brutal lorsqu’ils meurent ou prennent leur retraite.
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Infinite loop, c’est aussi l’adresse d’Apple à Cuppertino.
http://maps.google.com/maps?q=apple,+cupertino&ll=37.330459,-122.029832&spn=0.007618,0.015044&t=h&num=10&start=0&hl=en
Exact! J’avais zappé là-dessus, ça fait évidemment partie du jeu de mots du titre. Merci Alex.
Dans le même ordre d’idée, il y a le téléfilm « Pirates of Silicon Valley » de 1999, basé sur le libre « Fire in the Valley » de Paul Freiberger et Michael Swaine, et qui raconte l’histoire d’Apple et Microsoft :
http://www.imdb.com/title/tt0168122/
Noah Wyle y interprete un Steve Jobs génial et tyranique.
Je crois qu’il est sortie en DVD, et il a du être diffusé sur le cable en France.
J’en rajoute un pas mal non plus : « Inside Intel » de Tim Jackson, paru il y a une dizaine d’année si je me souviens bien : où comment la paranoïa peut faire des ravages. Ces personnages pétri de talent hémorragique – comme Andy Grove – ont tous leurs facettes sombres. Le génie est-il nécessairement tyrannique ?
Exact: Inside Intel est aussi une lecture passionnante, qui montre qu’à côté de Intel, Apple et Microsoft réunis font figure de boy scouts.
Fire in the Valley est effectivement un monument, mais je n’ai pas réussi à le trouver, il est en rupture de stock, y compris d’occasion…
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