Sortie aujourd’hui de mon nouvel ouvrage “Petites victoires”
Mon nouvel ouvrage “Petites victoires: et si la transformation du monde commençait pas vous?” sort aujourd’hui.

Survivre et prospérer dans un monde incertain
Mon nouvel ouvrage “Petites victoires: et si la transformation du monde commençait pas vous?” sort aujourd’hui.
J’étais interrogé il y a quelques jours par une journaliste au sujet de la bureaucratie qui, semble-t-il se développe beaucoup dans les grandes entreprises et empoisonne leur existence, ralentissant leur fonctionnement et démobilisant leurs collaborateurs. Certes, l’enjeu est d’importance à l’heure de la crise où tout le monde doit être sur le pont dans un environnement qui change rapidement. Mais je ne crois pas qu’attaquer la bureaucratie soit la bonne approche.
(suite…)J’étais interrogé il y a quelques jours par une journaliste sur la notion de collapsologie. Je reviendrai dans un futur article sur les réflexions que m’ont inspirées cet échange mais ce qui m’a frappé c’est que la question initiale a consisté à me demander dans quel camp je me situais: les optimistes ou les collapsologues? J’ai refusé de choisir mon camp, et je crois que dans le monde de plus en plus polarisé qui est le nôtre, un tel refus est de plus en plus nécessaire. Cela ne signifie nullement s’interdire d’agir pour le transformer, bien au contraire. Alors, comment changer le monde sans choisir de camp?
Lorsque j’anime un séminaire de dirigeants consacré à la transformation, je commence toujours par demander aux participants leur diagnostic sur ce qui bloque l’innovation dans leur organisation. Invariablement ils me répondent “les silos. Ah si seulement nous pouvions casser les silos de notre organisation, alors nous pourrions innover librement.” Ah si seulement. Et pourtant ça fait plus de quarante ans qu’on essaie de supprimer les silos. S’ils sont la cause du manque d’innovation depuis si longtemps, comment se fait-il qu’ils soient encore là?
(suite…)Un séminaire de formation de dirigeants m’a récemment donné l’occasion de mettre en lumière un point très important du métier de manager en rapport avec la notion de décision. On présente toujours le management comme une pratique dans laquelle il faut prendre des décisions, ces décisions se faisant en choisissant parmi plusieurs options. Mais la réalité est différente: ce que fait un manager, et en fait n’importe quel collaborateur d’une organisation, n’est pas tant choisir parmi des options que définir des priorités. La différence peut paraître subtile, mais elle est importante. Voir le management comme une définition de priorités permet d’expliquer des phénomènes difficilement compréhensibles comme l’échec face à l’innovation de rupture ou la difficulté de se transformer malgré un objectif très clair.
Dans un séminaire que j’animais sur la transformation, j’entendais des managers dire “La technologie c’est juste un outil, ce qu’il faut c’est une stratégie claire.” Ce n’est pas la première fois, je l’entends souvent énoncé sur le ton de l’évidence, et chaque fois ça m’arrache les oreilles car comme tout ce qui semble évident, c’est inexact, et le prix de cette inexactitude est élevé, en particulier chez les grandes organisations qui n’ont toujours pas saisi l’ampleur de la révolution scientifique et technique en cours.
(suite…)Une organisation est une collection de modèles mentaux individuels et collectifs, c’est à dire de croyances construites au sujet de soi-même et du monde. Transformer une organisation, c’est transformer ses modèles mentaux. Ceux-ci constituent donc à la fois le point d’entrée dans l’organisation et ce qu’il faut changer pour la transformer. La difficulté réside dans le fait que les modèles mentaux les plus coriaces sont aussi les plus invisibles. Il faut donc avant tout pouvoir les exposer. Une façon pour ce faire est de tirer parti des surprises car celles-ci ont pour effet de jeter un coup de projecteur temporaire sur les modèles.
Mon nouvel ouvrage, Stratégie Modèle Mental: cracker enfin le code des organisations pour les remettre en mouvement, co-écrit avec Béatrice Rousset, sort aujourd’hui.
Depuis des décennies, les tentatives pour les remettre en mouvement s’enchaînent, en vain, et peu à peu, le fatalisme s’installe face à ce mystère, ce code introuvable. Ce code, c’est le modèle mental, c’est-à-dire la représentation de la réalité construite par l’organisation et ses collaborateurs.
Notion ignorée jusqu’à aujourd’hui par le management, le modèle mental est pourtant une clé d’action décisive dans un monde d’incertitude et de changement accéléré.
Si elles ne veulent pas que le monde se construise sans elles, voire contre elles, les organisations doivent faire de la capacité à mettre à jour leurs modèles mentaux un objectif central de leur stratégie pour maintenir constamment une représentation efficace de la réalité.
Fruit d’un long travail de recherche, nourri par l’expérience des auteurs auprès des dirigeants d’entreprises et illustré de nombreux exemples, ce livre :
Un ouvrage indispensable à tous ceux qui doivent préparer leur organisation à tirer parti d’un monde qui change : dirigeants, responsables de transformation, responsables de ressources humaines, mais également ceux qui souhaitent y contribuer efficacement : salariés, consultants, coachs, responsables publics.
Le site de l’ouvrage: site.
La question de la transformation organisationnelle continue de représenter un défi qui semble parfois insurmontable pour les grandes organisations confrontées aux changement profonds de leur environnement. Elles sont conscientes qu’il faut changer, font d’importants efforts pour cela mais souvent sans grand résultat. Ces dernières années, ayant fait le constat que les grands plans stratégiques soigneusement orchestrés suivant une logique apparemment impeccable ne menaient à rien, elles se sont tournées vers l’entrepreneuriat et toutes ses variantes (hacking, lean startup, etc.) avec une idée qui semble elle aussi très logique: dans une époque plus entrepreneuriale, la clé de la transformation organisationnelle c’est que nos collaborateurs deviennent plus entrepreneuriaux. Mais là encore les résultats sont décevants. Non seulement les grandes organisations tuent l’initiative entrepreneuriale à petit feu mais surtout, l’expérience montre que l’initiative entrepreneuriale même réussie ne contribue que modestement à la transformation. Il faut mobiliser l’entrepreneuriat de façon différente. Mais comment?
Qu’est-ce qui bloque la transformation organisationnelle? Face à ce problème les explications ne manquent pas. Problème d’exécution, manque de vision, résistance au changement, etc. Les solutions non plus, toutes plus logiques les unes que les autres. Et pourtant rien ne change. Rien ne change parce que ce qui pose problème n’est pas le problème, mais la façon dont on le formule, et cette façon est dictée par le modèle mental sous-jacent, c’est à dire la façon dont nous voyons le monde. Sans changement de modèle mental, les organisations resteront coincées dans une transformation sans fin qui n’avance pas. Passons en revue quelques-unes de ces explications “logiques” à la lumière de cette notion de modèle mental.