Le leadership effectual ou les 5 principes de la transformation: 5) jouer le contexte

Dans un article de la revue Harvard Business Review, je montrais comment les principes entrepreneuriaux de l’effectuation pouvaient être utilisés pour transformer les organisations. L’appropriation de ces principes doit permettre de développer ce que j’appelle le leadership effectual. Ces principes sont au nombre de cinq. Regardons le principe 5: jouer le contexte.

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Le leadership effectual ou les 5 principes de la transformation: 4) Tirer parti des surprises

Dans un article de la revue Harvard Business Review, je montrais comment les principes entrepreneuriaux de l’effectuation pouvaient être utilisés pour transformer les organisations. L’appropriation de ces principes doit permettre de développer ce que j’appelle le leadership effectual. Ces principes sont au nombre de cinq. Regardons le principe 4: tirer parti des surprises.

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Le leadership effectual ou les 5 principes de la transformation: 3) Engager des parties prenantes

Dans un article de la revue Harvard Business Review, je montrais comment les principes entrepreneuriaux de l’effectuation pouvaient être utilisés pour transformer les organisations. L’appropriation de ces principes doit permettre de développer ce que j’appelle le leadership effectual. Ces principes sont au nombre de cinq. Regardons le principe 3: Engager des parties prenantes

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L’entrepreneuriat ou l’art du compromis

L’un des mythes les plus tenaces de l’entrepreneuriat est que l’entrepreneur (ou l’innovateur au sein d’une organisation) doit être guidé par une vision claire de ce qu’il veut accomplir. Cette vision, ou ‘grande idée’, est même la condition préalable au démarrage du projet. Or de nombreux exemples de création d’entreprise montrent que l’idée n’est pas un invariant, mais représente au contraire un objet qui évolue et prend forme au cours du développement du projet entrepreneurial. Ces exemples montrent également que l’évolution de l’idée se fait au travers de négociations avec les parties prenantes du projet. C’est ce que montre la théorie de l’effectuation.

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L’effectuation ce n’est pas l’orientation ou la fidélisation client

L’effectuation met en avant la nature sociale du processus entrepreneurial. Par cela, on entend que l’entrepreneur réussit en fédérant autour de lui un nombre croissant de ce que l’on appelle des parties prenantes, c’est à dire des acteurs qui s’engagent concrètement dans son projet en lui apportant des ressources. C’est ce que traduit le 3e principe de l’effectuation, le patchwork fou. Souvent ce principe est traduit un peu vite comme étant le principe de l’orientation client et, par extension, de la fidélisation client. C’est en fait très différent, voyons pourquoi.

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Incertitude et création de marché: Le concept d’isotropie et l’engagement avec les parties prenantes au projet entrepreneurial

La création de marché est un domaine complexe, mais au cœur de l’activité entrepreneuriale, et il est donc important de l’explorer. J’ai abordé cette question dans mon billet sur les trois visions du processus de marché. Revenons cette fois à cette question en considérant l’importance de l’engagement des parties prenantes au projet entrepreneurial et sa relation avec la création de marché. A priori, le lien entre les deux n’est pas évident, loin s’en faut. La théorie de l’effectuation (présentée ici) suggère que les parties prenantes – premiers clients, partenaires, fournisseurs, employés, etc.- jouent un rôle plus fondamental que simplement d’aider une nouvelle entreprise à survivre en lui apportant des ressources. L’effectuation part de l’hypothèse qu’un marché n’existe pas “tout seul”: il n’est pas découvert par l’entrepreneur, mais qu’il est co-créé par l’entrepreneur avec des parties prenantes. L’engagement d’un réseau croissant de parties prenantes dans le projet entrepreneurial est le mécanisme central de ce processus. Pour l’Effectuation, l’entrepreneuriat est donc un processus fondamentalement social.

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Le processus entrepreneurial: une réalité bien éloignée de ce qu’en dit la théorie

Le modèle théorique “classique” du processus entrepreneurial est vu comme une séquence distinguant entre d’une part la découverte d’une opportunité et d’autre part l’exploitation de celle-ci. La découverte de l’opportunité suscite une intention d’entreprendre qui se traduit par la conception d’un plan d’affaire, qui est ensuite mis en œuvre dans la phase suivante. Le processus entrepreneurial classique comporte donc quatre étapes bien distinctes:

Découverte de l’opportunité –> Intention d’entreprendre –> Planification –> Mise en œuvre

Dans la phase de mise en œuvre, on suit ce qui est prévu dans le plan, qui n’est pas supposé changer. Ce modèle est satisfaisant car correspond assez bien au mode de raisonnement cartésien (et platonicien) et positiviste qui domine dans l’enseignement supérieur. C’est pour cela que la majorité des cours d’entrepreneuriat a comme objectif la conception d’un plan d’affaire à partir d’une idée. C’est pour cela aussi que la conception d’un business plan est un pré-requis pour trouver des investisseurs.

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Effectuation, innovation et design thinking: La question difficile du rôle des utilisateurs

En participant à la conférence IPDMC 2011 à l’Université de Delft, j’ai suivi une présentation essayant de lier l’effectuation et le design thinking. C’est un sujet important. Les deux partagent la notion de conception au sens large comme ancêtre, et notamment le travail de Herbert Simon. Une des questions qui est posée est le rôle des utilisateurs dans le processus d’innovation. Roberto Verganti, dans le discours d’ouverture de la conférence, rappelait les risques qu’il y avait à écouter les utilisateurs dans une démarche d’innovation radicale. (suite…)