Ni saint, ni héros, ni victime: et si on revendiquait la figure bourgeoise de l’accomplissement?

Quelles figures devons-nous prendre pour modèle? L’historien Arnold Toynbee montrait que toute civilisation s’inspire de figures symboliques pour définir ses valeurs dominantes et structurer ainsi sa vie sociale. À côté des figures traditionnelles de saint et de héros s’ajoute aujourd’hui celle de la victime. Aucune des trois pourtant ne traduit l’essence de notre société moderne, celle de l’accomplissement, c’est-à-dire de l’individu qui se réalise par son travail créatif. Et si il était temps de remédier à cette absence?

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Raison d’être et stratégie: La création ultime de votre entreprise

Qu’est-ce que la raison d’être d’une entreprise et pourquoi le dirigeant devrait-il s’en préoccuper? Dans la majorité des cas, celle-ci est formalisée dans un but de communication, essentiellement pour répondre à la suspicion dont sont victimes les entreprises, et conçue comme un masque protecteur. C’est un double erreur: d’une part, elle est ainsi déconnectée du cœur identitaire de l’entreprise, et la césure entre qui celle-ci est vraiment et l’image qu’elle projette est accentuée, renforçant le procès en légitimité. D’autre part, et surtout, on rate l’occasion d’en faire un véritable outil stratégique. Or qui nous sommes et pourquoi nous existons sont des questions essentielles pour agir et se projeter dans un monde incertain aussi bien pour les individus que pour les entreprises. La clé de la réponse à ces questions est la capacité créative de l’entreprise.

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Création, technologie et entrepreneuriat: je t’aime moi non plus?

L’une des sources les plus importantes de blocage dans une organisation, et dans la société en général, est l’enfermement dans des catégorisations stériles. Dans mes expériences récentes, j’ai rencontré un tel découpage entre créatifs, technologues et entrepreneurs, vus comme représentant en gros, et de façon évidemment caricaturale, le monde des idées, celui des outils et celui de l’argent. Comme dans tout système de caste, chacun s’enferme dans une identité constituée en opposition aux autres en s’estimant supérieur, et ne travaille avec eux que contraint et forcé en essayant de garder sa pureté philosophique. Ces distinctions reposent sur des modèles mentaux, c’est-à-dire de croyances profondes, et sont contre-productives. C’est dommage, parce que les points communs sont beaucoup plus forts que les différences, et ce qui unit ces trois univers, c’est la notion de création.

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