La ligne SNCF Paris-Limoges et la limite d’une éthique militante du changement

Les grands défis de transformation du monde continuent de poser la question de savoir comment ils peuvent être relevés. Ceux qui ont principalement voix au chapitre de nos jours sont les militants, qui nous interpellent sur les enjeux et qui influencent la prise de décisions importantes. Pourtant le militantisme, parce qu’il est principalement incantatoire et peu soucieux des conséquences de ces décisions, s’avère le plus souvent contre-productif. C’est ce qu’illustre les déboires de la ligne de train Paris-Limoges.

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L’ombre de la Gnose: Faut-il une élite pour transformer le monde?

L’une des croyances les plus solidement ancrées est que la résolution des grands problèmes du monde ne peut venir que d’une élite qui posséderait à la fois la connaissance, la volonté et la capacité de concevoir les solutions et de les mettre en œuvre pour faire advenir le “monde d’après”. Bien que ces tentatives d’établir un “paradis sur terre” aient à chaque fois donné des résultats catastrophiques, la croyance persiste. Pour comprendre pourquoi, il faut se tourner vers un mouvement philosophique-religieux appelé la Gnose qui, bien qu’il soit né au tout début du christianisme et n’existe plus aujourd’hui sous forme institutionnalisée, conserve toujours une influence majeure dans la pensée politique moderne.

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Ce que Keith Richards nous apprend sur les vertus des conflits dans l’organisation

Le conflit a mauvaise presse. Quand on songe à l’invasion de l’Ukraine, on comprend aisément pourquoi. Nous aimerions vivre dans un monde débarrassé de conflits, y compris au sein des organisations. Mais est-ce si sûr? Et si les conflits, dès lors qu’ils ne dégénèrent pas en violence, étaient au contraire nécessaires à notre vie en collectivité ? Et si ils en étaient même la principale source d’énergie? C’est ce que suggère Keith Richards, légendaire guitariste des Rolling Stones, et en cela penseur inattendu du management.

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Et s’il fallait être conservateur pour innover et (vraiment) changer le monde?

On pense souvent que pour innover, il faut faire table rase du passé et partir d’une feuille blanche. C’est oublier qu’aucun innovateur ne part jamais de zéro, et que tous sont “des nains sur des épaules de géants”, comme le disait le philosophe Bernard de Chartres. Loin de refuser la réalité, et encore moins de la nier, les innovateurs commencent par l’accepter pour ensuite la transformer. Et s’il fallait être conservateur pour pouvoir innover?

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