Innovations de rupture : il n’y a pas de fatalité

Ce post-là, on (Bernard Buisson et moi-même) a failli demander à un invité de l’écrire, et puis finalement on s’est dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… On se permet donc de vous signaler dans le dernier numéro de l’Expansion Management Review (n°116 daté mars 2005) l’article intitulé “Innovations de rupture : il n’y a pas de fatalité”, co-écrit par … nous-mêmes. On vous livre le résumé : “Les entreprises établies ont du mal à s’aventurer dans les zones d’invertitude où se jouent les ruptures, qu’elles soient d’ordre technologique, économique ou d’usage, qui menacent leur marché. Non par manque d’innovation, mais par difficulté à identifier les ruptures pertinentes et par tendance à favoriser les améliorations incrémentales et les réflexes de gestionnaire. Aborder ces évolutions imprévisibles avec confiance n’est pas impossible, mais demande d’agir avec méthode, en partant des besoins fondamentaux des clients.”

Les articles de l’Expansion Management Review ne sont malheureusement pas disponibles sur internet.

Entrepreneur ou chef d’entreprise?

Numéro spécial de l’Expansion Management Review consacré à l’entreprenariat, qu’on ne se lasse pas de vous résumer.
Alain Fayolle, prof à EM Lyon et président de l’Académie de l’entreprenariat, “déconstruit” le mythe de l’entrepreneur en remarquant que tous les entrepreneurs ne sont pas chefs d’entreprise (L’abbé Pierre, par exemple), et que tous les chefs d’entreprise ne sont pas entrepreneurs (pas de nom pour ne vexer personne). Chef d’entreprise renvoie à un statut tandis que entrepreneur renvoie à une fonction, celle d’entreprendre, qui peut être mise en œuvre dans des contextes très différents: entreprises, associations, communautés, etc. C’est ainsi, par exemple, qu’on peut parler de “corporate entrepreneuship” (Intraprenariat), c’est à dire d’entreprenariat à l’intérieur d’une entreprise, qui n’aurait aucun sens sinon. C’est ainsi que l’on peut aussi parler de dynamique entrepreneuriale qui peut être insufflée à n’importe quelle organisation.
Le site de l’EMR: http://www.lexpansion.com/EMR/0.0.0.html

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Manager ou entrepreneur? Pourquoi pas les deux!

Un numéro spécial de Expansion Management Review sur l’entrepreneuriat, ca ne se boude pas. Article intéressant, celui de Hamid Bouchiki, prof à l’ESSEC (Hamid Bouchikhi ) qui montre que l’opposition manager – entrepreneur, tant répandue, ne correspond pas à la réalité.

Cette dichotomie n’a jamais été prouvée dans les faits. L’entrepreneur solitaire, sorte de héros innovateur triomphant de forces hostiles, est largement imaginaire: la réussite exige un travail en équipe, qui suppose donc des capacité managériales. Inversement, on demande de plus en plus aux cadres managers d’avoir une attitude entrepreneuriale.
Conclusion: il n’y a pas d’un côté des êtres faits pour innover et d’autres pour administrer, mais des circonstances qui font que l’on sera plus innovateur ou plus administrateur. Il s’en suit que le lieu commun dans les milieux de l’investissement, qui veut que l’entrepreneur passe très vite la main à un manager professionnel dès que l’entreprise atteint une certaine taille, ne repose sur aucune base sérieuse: Bill Gates, Michael Dell, Scott McNealy sont là pour prouver qu’on peut commencer à deux personnes et terminer à 50.000 de manière effective…
Le site d’Expansion Management Review: http://www.lexpansion.com/EMR/0.0.0.html