Le hasard a fait que je me suis trouvé dans mon taxi habituel alors que la radio évoquait le cas de SERNAM. Or que je lui demandais comment allaient ses affaires, le chauffeur m’a listé ses charges en regard de son chiffre d’affaire. En gros, il lui reste 1.100 euros nets par mois et il travaille comme un fou. Il paie plus de 2.500 euros de charges sociales par mois. L’équation financière ne tient pas et il attend la première occasion pour vendre sa licence et aller à la pêche. Ambiance. Et SERNAM donc… Très mal en point, cette société de transports de colis issue de la SNCF doit être reprise par le transporteur Geodis. Mais une demande de Bruxelles de rembourser 640 millions d’euros d’aides jugées illégales menace de faire tout capoter. Si SERNAM doit rembourser les 640 millions d’euros, l’entreprise ne sera pas reprise par Geodis et 1600 employés seront licenciés. Ces licenciements seront donc la faute de Bruxelles. Annuler cette dette permettrait la reprise par Geodis et la sauvegarde de 650 emplois. Quand on connait la situation de l’emploi en France, comment hésiter une seconde? Ça, pour reprendre l’expression de Frédéric Bastiat, c’est ce qu’on voit.
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