Ce n’est pas de rebelles dont l’organisation a besoin pour se transformer

L’une des choses les plus difficiles dans les situations de transformation est d’être confronté au désenchantement des collaborateurs d’une organisation. Particulièrement dans les grandes organisations, les enquêtes d’engagement sont calamiteuses, année après année. Le sentiment est profond, y compris chez des responsables de haut niveau, de ne plus avoir prise sur rien et, malgré une rhétorique omniprésente d’innovation et de transformation, de ne pas pouvoir faire bouger les choses. Ainsi récemment, dans une conférence, un participant m’interpellait en s’exclamant “Les entreprises ne supportent pas les fauteurs de trouble; ils essaient de changer les choses puis se font éjecter inéluctablement.” C’est parfaitement normal, lui expliquais-je dans ma réponse: c’est l’idée même de se penser “fauteur de trouble” ou “rebelle” qui crée en elle-même l’impossibilité d’agir et, surtout, la réaction hostile de l’organisation.

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