Le pilote de l’avion: En incertitude, passez de la prédiction au contrôle

Plus le monde est incertain, plus nous sommes inquiets, et plus nous renforçons nos efforts de prédiction. C’est un paradoxe et il est sans issue. La clé en incertitude n’est pas la prédiction, elle est dangereuse, mais le contrôle. Cette posture générale implique sept idées très concrètes pour agir et se donner la possibilité de créer quelque chose de nouveau qui nous est propre.

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Idéal ou singularité? La leçon de Montaigne pour agir dans un monde incertain

Plus le monde change, plus il est incertain, plus nous devons savoir qui nous sommes pour éviter d’être emporté par la tempête. Mais connaître notre nature profonde fournit bien plus qu’un ancrage. Pour Montaigne, la connaître et surtout l’assumer dans ses limites en renonçant à un idéal permet d’être disponible sans préjugé face à l’incertitude. On ne juge plus ce qui est, on imagine ce qui peut être. Et si il nous fournissait ainsi une clé essentielle pour le monde actuel?

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Thomas Hobbes et la curiosité, ou pourquoi l’innovation est le propre de l’Homme

Déterminer ce qui différencie fondamentalement l’homme de l’animal est une question aussi ancienne que l’homme lui-même et les idées à ce sujet sont nombreuses. Un éclairage particulièrement intéressant est fourni par le philosophe Thomas Hobbes pour qui la curiosité est l’une des rares capacités qui différencient les êtres humains des animaux. C’est cette curiosité naturelle qui explique pourquoi l’innovation est le propre de l’Homme.

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Entrepreneuriat: la seule preuve d’une bonne idée est sociale

Qu’est-ce qu’une bonne idée? C’est la question à un milliard d’euros. C’est pourtant une mauvaise question. Car il n’existe pas de bonne idée dans l’absolu. Une bonne idée n’est pas un trésor caché quelque part, attendant d’être découvert ou « exécutée ». Une bonne idée, c’est un processus qui conduit à quelque chose de réel. Autrement dit, la preuve d’une bonne idée est sociale.

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« On n’a pas le choix » ou la démission du stratège

L’importance des ruptures auxquelles nous sommes parfois soumis, et le côté impératif de certaines d’entre elles, peut nous empêcher de penser sereinement et nous amener à conclure que nous n’avons pas le choix de telle ou telle action. C’est pourtant faux. On peut même arguer que plus la rupture est importante, plus la crise est pressante, plus le stratège doit éviter de tomber dans le piège de la voie unique. Les organisations qui survivent aux crises sont en effet celles qui, précisément, trouvent une réponse originale et créative aux défis auxquels elles sont confrontées. « On n’a pas le choix », c’est la démission du stratège.

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La ligne SNCF Paris-Limoges et la limite d’une éthique militante du changement

Quand on parle des grands changements nécessaires du monde, ceux qui ont principalement voix au chapitre de nos jours sont les militants, qui nous interpellent sur les enjeux et qui influencent la prise de décisions importantes. Pourtant le militantisme, parce qu’il est principalement incantatoire et peu soucieux des conséquences de ces décisions, s’avère le plus souvent inutile, voire contre-productif. Et si, au lieu d’incantations et de slogans simplistes « yaka faukon », on se retroussait les manches pour résoudre, vraiment, les problèmes? C’est ce qu’illustre les déboires de la ligne de train Paris-Limoges.

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Meta est-il le nouveau Kodak? Huit leçons d’histoire sur la nécessité et les risques des grands paris d’innovation

Meta, la maison-mère du réseau social Facebook, va mal. L’annonce de ses mauvais résultats a été très mal accueillie par la bourse. L’entreprise a perdu 25% de sa valeur d’un coup. En cause, notamment, la faiblesse de Facebook, son activité historique, et les doutes sur la pertinence de l’investissement colossal fait dans le métavers, un système créant un monde virtuel, considéré aujourd’hui comme une folie par de nombreux experts. Faiblesse de l’activité historique, difficulté à lancer une nouvelle activité en rupture, la situation de Meta n’est pas sans rappeler celle de Kodak il y a vingt ans. Un regard historique sur les grands paris lancés par les entreprises pour se lancer ou se renouveler n’est pas inutile pour mieux comprendre les enjeux auxquels est confronté Meta et éviter les jugements hâtifs.

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Entrepreneurs, votre idée ne vaut rien… ou presque!

Le monde de l’entrepreneuriat est obsédé par l’idée géniale. Cette obsession se traduit par une conception du processus dans lequel la création d’une entreprise nécessite une grande idée, qui va être ensuite mise en œuvre dans une phase dite d’exécution. S’en suivent des concours d’idées dans les entreprises, des séminaires d’idéation (sic!), et autres activités sans intérêt mais ludiques. En fait, l’idée de départ ne compte pas… ou quasiment pas. Mais alors comment fait-on pour lancer un business original?

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Et si la ressource la plus importante était la créativité humaine?

Vivons-nous dans un monde fini? Le simple fait de poser la question suscite parfois des réactions indignées tant la réponse semble évidente. Pourtant, la question des ressources naturelles et de leurs limites est complexe. Une façon utile d’y réfléchir, sans pour autant prétendre la régler, est de considérer le monde entrepreneurial. Cela nous permet de développer une approche plus nuancée, et moins pessimiste, de la question.

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Et s’il fallait être conservateur pour innover et (vraiment) changer le monde?

On pense souvent que pour innover, il faut faire table rase du passé et partir d’une feuille blanche. C’est oublier qu’aucun innovateur ne part jamais de zéro, et que tous sont « des nains sur des épaules de géants », comme le disait le philosophe Bernard de Chartres. Loin de refuser la réalité, et encore moins de la nier, les innovateurs commencent par l’accepter pour ensuite la transformer. Et s’il fallait être conservateur pour pouvoir innover?

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