Une réflexion au sujet de « Cessons de faire le procès du management ! »

  1. Ce procès du management était fait dans un de vos articles récents par un DRH, non sans raisons d’ailleurs et j’y avais réagi en soulignant qu’il était toujours plus aisé de voir la paille dans l’oeuil du voisin que la poutre dans le sien…

    Niveau DRH, ce matin je tombe là dessus:
    http://harrel-yannick.blogspot.com/2018/11/drh-la-machine-broyer-de-didier-bille.html

    Avec une citation qui illustre parfaitement mon propos d’alors:

    « La fonction ressources humaines est aujourd’hui l’exécutrice des basses oeuvres, la fossoyeuse des salariés devenus inutiles et la conteuse qui habille ces pratiques pour les rendre plus acceptables… Dans la majorité des entreprises, les missions de la fonction ressources humaines sont rassemblées autour de quatre axes : attirer, lobotomiser, casser et jeter. »

    Alors, certes, si les salariés faisaient un peu plus front cela se passerait sans doute autrement. Mais le problème, c’est que faire des vagues cela éclabousse forcément. Et ceux qui se mouillent à le faire sont les premiers visés par ces pratiques car ils mettent en échec l’étape « lobotomie ».

    En période de plein emploi, ce ne serait pas tant un problème mais actuellement le rapport de force est trop défavorable pour espérer un changement. Sans parler du rôle des syndicats, trop souvent complices pour ne pas se voir rappeler leur représentativité.

    Au final, une RH qui ne sert plus à rien se retrouve à son tour externalisée en Roumanie ou autre « pays à bas coût », faisant sa part des entretiens d’embauche en visoconférence… L’image, pourtant désastreuse, ne fait même plus fuir les jeunes ailleurs: Même ceux qui n’ont pas encore trop de contraintes (logement/conjoint/crédits), acceptent cela faute de choix! Mais un peu comme les jeunes japonais n’étaient pas prêts à se tuer à la tâche comme leurs parents il y a 2 décennies, je peux vous assurer que dans la vie on finit toujours par récolter ce que l’on sème. La simple conscience professionnelle est en train de purement et simplement disparaître: Dans la vie, on récolte toujours ce que l’on sème. L’entreprise et ses hauts dirigeants ne seront à terme pas épargnés.

    En réalité, tout à commencé a dériver sérieusement dans la seconde partie des années 90 quand des financiers sont arrivés à la tête des grandes entreprises parachuités par l’actionnaire. Il faut certes des financiers, mais pas tout en haut de l’organigramme. Gestion n’est pas vision, pour cela il faut des gens qui connaissent leur sujet (de plus en plus technique) et l’entreprise.

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