Mon nouvel article dans Forbes: Without An Opinion, You’re Just Another Person With Data

Mon nouvel article dans Forbes revient sur la question du big data en s’intéressant à la citation fameuse de W. Edwards Deming: “Without data you’re just a person with an opinion.”  (Sans données, vous êtes juste quelqu’un avec une opinion). L’article remet en question la fausse évidence de cette logique et défend l’idée que dans un monde de big data, avoir une opinion (ou une hypothèse) est un préalable indispensable pour tirer parti des données. Autrement dit, « Without An Opinion, You’re Just Another Person With Data ». L’article (en anglais) est écrit avec mon confrère Milo Jones. Il est disponible ici.

8 réflexions au sujet de « Mon nouvel article dans Forbes: Without An Opinion, You’re Just Another Person With Data »

  1. La citation est connue, mais à tort attribuée à Deming.
    Au contraire, Deming met en avant la nécessité d’avoir une théorie, avant de collecter des données qui vont servir la confirmer ou l’infirmer. C’est l’essence même du cycle PDSA.

  2. Les hypothèses induisent des biais qui peuvent parfois rendre sourd et aveugle, surtout dans des contextes d’entreprise non exemptes de rivalités et d’ego. Je partirai toujours des faits, des chiffres pour remettre en perspective la perception que j’ai des phénomènes qui se produisent dans mon environnement, tant il est vrai que même sans l’énoncer, on a toujours soit une hypothèse, soit une intuition, voire un à priori.

  3. Vous retrouvez l’épistémologie de Karl Popper, « la théorie vient avant les faits » : les hypothèses précèdent et orientent l’observation

    1. cet article résonen avec la question épistémologique, tout comme d’ailleurs (autre sujet) avec la neutralité de l’enquête policière.

      Etant ingénieur, et soutenant l’acceptation de phénomène observés sans théorie je me suis opposé à cette idée. Comme on le demande à la police il faut recueillir les données, les indices, sans hypothèse.
      Mais à échanger avec des chercheur il semble qu’on y échappe pas.

      C’est un problème, gravissime, mais inévitable.
      L’opinion, la théorie, structure la manière même de chercher.
      Je suis veilleur et je l’observe brutalement. il suffit qu’on me pose une question, à la quelle je ne peux répondre faute de données, pour me rendre compte dans les heures ou semaines qui suivent que je suis innondé de telles informations, parfois discrètement.

      La tragédie c’est que si l’opinion, la théorie, le préjugé, est faux, on ne voit pas ce qui le contredit. Ce n’est même pa du groupthink (où le déni est stratégique), mais une simple cécité cognitive sincère.

      Cela résonne non pas avec popper (qui offre une vision simpliste de l’épistémologie), maus Thomas Kuhn.
      La théorie, le paradigme, définit plus qu’une hypothèse, mais un cadre complet de ce qui est observable, intéressant, des modes de raisonnement, de réfutation, de conclusion, de ce qui est facile , simple, ou difficile et complexe, et qui alimente le rasoir d’Occam de façon très variable.

      Le résultat quand le système manque de variété est une trégadie de pensée unique, de groupthink, de conformisme.
      Il faut absolument défendre des iles protégées du consensus, des normes, en veillant aussi a ce qu’il payent leur erreurs.

      Pour l’analyse des données, si les ordinateurs vont permettre de tester des hypothèses, voir même de découvrir des fmilles de solution, proposes les hypothèses, ou les familles elle-même restera l’apanage des intelligences.

      Le jour où une intelligence artificielle aura une idée au delà d’une famille prédéfinie, le monde de l’IA aura atteint son but.
      Pour le moment ce sont des système plus intelligent qu’un bureaucrate, par la seule rigueur de leur approche, et non par la désobéissance qui fait l’Humain, le décideur, l’innovateur.

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