200 ans après, le malthusianisme a toujours tort: Vers une société d’abondance durable

Dans une conférence récente à l’Institut de l’Entreprise, Jean-Paul Delevoye prévenait: nous passons d’une société de l’abondance à une société de la rareté. M. Delevoye est président du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE). Le CESE, on ne sait pas trop à quoi ça sert mais il y a plein de gens importants dedans. Le propos est donc à prendre au sérieux, car il n’est pas tenu par n’importe qui. Et c’est d’autant plus important qu’il est totalement erroné.

L’idée de l’appauvrissement inéluctable de nos ressources n’est pas neuve mais elle a particulièrement été illustrée par Thomas Malthus, auteur d’un ouvrage célèbre sur le principe de population en 1798. Dans cet ouvrage, Malthus énonce que la population croît exponentiellement tandis que la production agricole ne croît que linéairement. Conséquence: la famine à court terme. Solution: limiter la population.

Or Malthus se trompe et il suffit de regarder deux chiffres pour l’observer: Quand il écrit son ouvrage, la terre compte environ 800 millions d’êtres humains, fort mal nourris. La mortalité infantile est effroyable, l’âge au décès est de l’ordre de 40 ans. Elle en compte aujourd’hui 7 milliards et l’on meurt beaucoup moins de faim qu’à l’époque. La mortalité infantile, y compris dans les pays pauvres, est en nette diminution. Depuis Malthus, la terre a été capable de nourrir 6 milliards d’êtres humains en plus, et de les nourrir mieux. On peut discuter des erreurs de Malthus: notamment le fait que les humains, moins bêtes que ne le suppose Malthus, règlent souvent leur  fertilité sur la disponibilité des ressources. Mais là n’est pas l’important.

L’important, c’est que malgré sa fausseté, le malthusianisme, nom qui fut donné à ce pessimisme profond sur les capacités de l’homme à résoudre ses problèmes, continue de connaître une grande popularité. En 1970 fut ainsi organisé le fameux « jour de la terre », un événement qui connut un retentissement considérable. Il y fut annoncé que d’ici à 1975, les famines deviendraient massives et qu’en l’an 2000, le monde entier à l’exception des pays les plus riches, connaîtrait une famine, en commençant par l’Inde. La population connaîtrait un environnement apocalyptique marqué par la pollution et la faim.

Thomas Malthus, catastrophiste en chef (Source: Wikipedia)

Rien de tout cela n’est arrivé. Les morts par infection alimentaire ont diminué de 95% en un siècle. L’inde a connu sa dernière famine au moment du jour de la terre. La raison? la révolution verte, mélange de modification génétiques des grains, de modifications de pratiques agricoles et d’utilisation de pesticides, à l’initiative d’un bienfaiteur de l’humanité méconnu, Norman Borlaug. Au contraire de ce qu’écrivait Malthus, c’est la révolution verte et l’abondance de nourriture qui en a résulté qui a permis le formidable accroissement de la population depuis le milieu des années 60. Car voilà le secret: le génie humain, qui finalement s’avère capable, parfois au prix de quelques hésitations, catastrophes et mésaventures, à régler les problèmes qu’il rencontre, y compris ceux qu’il se crée pour lui-même.

Bien souvent, la rareté n’est en effet que le produit d’une insuffisance technologique, d’un manque de connaissance. Prenez l’aluminium. Vous êtes-vous demandé pourquoi il coûte aussi peu cher? Cela n’a pas toujours été le cas. Pendant longtemps on n’a pas su le produire, bien qu’il soit l’un des métaux les plus abondants. Puis une invention américaine améliorée par un français en 1846 permet de l’extraire au moyen d’une solution chimique. Le procédé est coûteux. L’aluminium devient précieux et très à la mode pour faire… des bijoux! Lorsque Napoléon III recevra le Roi de Siam en visite officielle, les hôtes de marque auront des verres en aluminium, tandis que les autres se contenteront de verres… en argent. En 1886, nouvelle invention: l’aluminium peut être extrait au moyen d’un procédé électrique. Son coût de production s’effondre. Fini les bijoux, on passe aux cuillères pour tous. La rareté d’aluminium n’a dépendu que de notre niveau de connaissance technique. Ah certes, me répond-on, mais la quantité d’aluminium est finie! Que fera-t-on quand il n’y en aura plus dans le sol? A cela je réponds: le temps que ça se produise, il pourra y avoir des substituts développés grâce à ce fameux génie humain; la diminution progressive des quantités extraites du sol augmentera son prix (merveilleux outil de régulation des ressources), ce qui facilitera une substitution; cette augmentation du prix rendra rentable la récupération des objets en aluminium pour les recycler, ce qui en retour empêchera les prix de trop monter; etc. Ce principe peut être généralisé: Nous pourrions ainsi évoquer la fabrication de carburant par des bactéries, déjà à un stade bien avancé, à tel point que lorsqu’on dira à nos petits enfants qu’on creusait des trous pour trouver du pétrole, ils se moqueront de nous, primitifs que nous sommes. En bref, il est raisonnable de parier sur le génie humain, ça nous a bien servi jusque-là. En tout cas cela risque de coûter moins cher que de s’enfermer dans sa cave en attendant la fin du monde.

Non seulement nous n’allons pas vers la rareté, mais nous allons même vers l’abondance durable. Et non seulement notre avenir n’est pas bouché, mais nous ne sommes qu’au début d’un nouveau cycle d’innovation considérable. Dit autrement: nous n’avons fait, ces deux-cent dernières années, qu’égratigner le champ des possibles offert par la révolution scientifique. Nouveaux matériaux, nouvelles énergies, nouveaux modes de communication, traitement des eaux, révolutions biologiques et médicales multiples, robotique, espace, la liste n’en finit pas. L’impression 3D permet de recréer les tissus des grands-brûlés, nous ne ferons bientôt plus de greffes. Une puce implantée dans le cerveau permet déjà à un handicapé de piloter un robot-servant. Ce que nous ferons de ces inventions? À nous de décider. De bonnes choses beaucoup, des mauvaises aussi, certainement. Mais plus que jamais, Malthus a eu tort, et ceux qui s’en inspirent nous trompent. Mais comme la peur fait plus vendre que la froide considération de faits, il ne faut pas se faire d’illusion: les malthusiens ont de beaux jours devant eux.

Pour en savoir plus sur l’ouvrage de Malthus, « Essai sur le principe de population », voir Wikipedia ici. Voir l’histoire passionnante de la révolution verte, initiée par l’infâme suppôt du capitalisme, la Fondation Rockefeller, ici.

Mise à jour 2/11/2014: Voir l’article « L’incroyable déclin de la faim dans le monde » ici à propos du rapport produit par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds international de développement agricole (FIDA).

37 réflexions au sujet de « 200 ans après, le malthusianisme a toujours tort: Vers une société d’abondance durable »

  1. Je ne comprends pas l’intensité de la discussion.
    Comme indiqué sur ce schéma chez econoclaste (http://blog.francetvinfo.fr/classe-eco/2014/06/19/special-bac-le-travail-et-le-capital-seules-sources-de-la-croissance-economique.html), Malthus a eu tout-à-fait raison.
    Et, depuis 200 ans, il n’a plus raison : la révolution industrielle a changé les choses.
    La question est « arrive-t-on à une nouvelle forme de Malthusianisme ? »
    Beaucoup de gens semblent le vouloir mais on ne sait pas : après tout la planète terre reçoit en permanence beaucoup d’énergie (solaire) et va être capable de l’utiliser.
    donc, peut-être que l’abondance va se poursuivre (durablement) ….
    Bigben

  2. Cher Monsieur Silberzahn,
    Vous ne pensiez probablement pas déclencher une telle polémique avec ce sujet. Polémique qui dérive vers l’invective hargneuse, chacun prenant l’autre pour un imbécile.
    C’est que voulez-vous, la France est un pays dont la société s’est entichée de Malthus (et de Keynes) jusqu’à les intégrer dans les fondements de sa culture et de ses comportements. Une société dans lesquels l’irrationnel et les passions idéologiques tiennent lieu de raison. Une façon d’humilier Descartes au pays de Descartes. Monsieur Silberzahn, vous aurez beau montrer que Malthus (et Keynes) sont dans l’erreur (ce que je pense aussi), on vous répondra que vous avez tort.
    Vu d’ailleurs, cette dissemblance entre la raison cartésienne et les passions françaises laisse les observateurs pantois.

      1. Je ne vois pas en quoi. Le malthusianisme tente de résoudre les problèmes, de trouver des opportunités, en prenant en compte le réel au lieu de le nier, c’est tout.

  3. Je ne comprends même pas comment on peut nier « l’idée de l’appauvrissement inéluctable de nos ressources » tant que les êtres humains ne vivent que sur une seule planète et utilisent des ressources non renouvelables.
    Après, je veux bien qu’on discute du meilleur usage de ces ressources, de l’augmentation des rendements, de l’invention de nouveaux matériaux, carburants, etc…etc…et par conséquent qu’on estime à la hausse le nombre d’êtres humains qui pourraient bénéficier d’un niveau donné de confort (débat classique sur le progrès)
    M. SILBERZHAN, il est possible qu’une série géométrique ne décrive pas bien un phénomène biologique mais les phénomènes biologiques fonctionnent sur un principe de cycle renouvelable et d’équilibre dynamique. La croissance (la nature?) de l’espèce humaine introduit une « légère » différence : je ne connais pas d’autres espèces qui auraient extrait des métaux ou du pétrole de la croute terrestre !
    Plus fondamentalement, le débat porte en fait sur la pauvreté : qu’est qui va se passer quand les ressources ne seront plus suffisantes, disent les uns, nous allons nous appauvrir. Les autres disent : mais non regardez, ça va mieux , il y a moins de faim dans le monde (en proportion parce qu’en valeur absolue faudrait voir…)
    Mais est-ce qu’on se préoccupe vraiment de ceux qui meurent de faim ou d’une maladie qu’on peut guérir à 2 balles ? Je veux dire tant qu’ils sont loin.

  4. Mathus a simplement eu raison 2 siècles trop tôt. Aujourd’hui, la planète se réchauffe du fait de nos activités, l’immense majorité des scientifiques sont d’accord là dessus et les chefs d’état du monde entier aussi, réunis ces jours-ci à New-York. Les énergies fossiles (et les métaux) sont appelés à se tarir au cours de ce siècle, l’eau potable va manquer en maints endroits de la planète, la production alimentaire va avoir de gros problèmes (plus d’engrais, plus de machines agricoles, plus d’approvisionnement pour les pays éloignés des centres de production), et pour couronner le tout, une biodiversité en extinction (la sixième). A quoi jouent les natalistes, au service de qui sont-ils, voilà les vraies questions…

      1. Définition d’un malthusien : quelqu’un qui comprend ce qu’est une série géométrique. Apparemment, c’est assez sélectif.

      2. alors que le non-malthusien pense que la culture n’a aucune influence sur la démographie, et que les cultures indiennes, africaines, sud et méso-américaines vont se convertir définitivement à la famille nucléaire à deux enfants en l’espace de quelques générations.

        Ces illusions font peine à voir.

      3. C’est pourtant ce qu’on observe avec les famile sub saharienne en france.

        C’est ce qu’on a observé a l’envers avec la chute du mur de berlin, l’apauvrissement puis la reprise économique en russie.

        les esprits changent avec l’économie

        quand au facteur secret qui permet a une exponentielle de se faire avaller, c’est une autre exponentielle qu’on retrouve partout… la loi de moore du progrès…
        qui d’ailleurs comme la démographie est un S applati, qui pour le progrès se réarme régulièrement avec des cygnes noirs.

        ainsi la production d’énergie va gagner un facteur million en économie de matière dans les prochains jours 😉 mais ca tout le monde le sais, enfin les gens qui savent s’informer. 😉

        « seuls les petits secret ont besoin d’être caché, les grands sont protégés par l’incrédulité générale.  »

        mes enfant auront un air plus propre que le mien, même à Jakarta.

      4. @ AlainCo : Ne changez pas de sujet. Je ne vous parle pas de centaines de milliers de familles subsahariennes faisant le choix du déracinement et allant s’insérer tant bien que mal dans un environnement culturel totalement différent. Je vous parle de sociétés, de continents entiers.

        Mais soit, je mesure très bien la puissance de l’aveuglement humain et du déni de réalité. On verra bien comment l’ONU imposera l’enfant unique aux sociétés africaines.

  5. Malthus ne se serait il pas fait tromper par un concept marketing en le prenant pour une réalité ?
    Créer la rareté pour attirer plus de monde et créer une sensation de besoins… 😉

  6. Merci pour cet optimisme justifié qui fait plaisir
    L’abondance est possible si nos ressources sont bien gérées et recyclées, ce qui n’est pas encore le cas et nous amène à gaspiller énormément de matières premières et de matières transformées.
    Les prises de conscience collectives progressives et les « lois du marché » devraient pouvoir nous y conduire dans un avenir plus ou moins proche
    La cupidité et l’avidité des très riches nous retardent aussi dans cette entreprise car ils accaparent les ressources financières qui, il y a peu, étaient affectées au progrès et qui sont maintenant bloquées dans les paradis fiscaux.

  7. Ni abondance, ni malthusianisme : les deux sont des excès. La première conduit au gaspillage, et le deuxième à la peur et à la régression.
    Mais si Jean Paul Delevoye prône le malthusianisme au CESE, il ferait bien de l’appliquer aux dépenses publiques, y compris celles du CESE : 40 Millions par an à la collectivité publique, quand même!
    C’est de l’abondance d’il y a 40 ans.

  8. Merci pour ce très bon article. Je suis d’accord sur l’idée que l’Humanité est énorme réseau métacognitif qui diagnostique ses limites et trouve ses propres solutions, mais de façon connexe, je m’interroge sur son étonnante capacité au moins proportionnelle à s’autodétruire à l’échelle globale de la civilisation. Il y a bien un génie humain sur lequel parier mais avec la pleine conscience que celui-ci n’est pas vraiment guidé par une conscience collective non mercantile. Chaque visite dans une grande ville est l’occasion de croiser des malades mentaux qui parlent seuls ou qui hurlent en faisant des grands gestes. A Paris, chaque arrêt de tram ou de métro a son malade mental…Nos sociétés fabriquent aussi des barjos et des gens solitaires parce que le progrès a lui aussi ses limites. Ok pour inverser les courbes de Malthus grâce au génie humain, Ok pour l’optimisme, mais le progrès reste une question de point de vue et le bonheur est difficile à mesurer avec des courbes.

  9. Le pire c’est que l’auteur comme moi-même savons que la crise énergétique est terminée à moyen terme, grâce au progrès technologique, évidemment celui qu’on a pas prévu ni autorisé…

    car ou la solution vient de l’interdit, du vaudou, du réfuté par le vide consensuel.

    les preuves ca n’a pas d’importance quand on a la certitude d’avoir raison. Le Malthusianisme n’en est qu’un exemple parmi d’autres…
    étrangement sur les 3 autres grouthink scientifiques que j’observe, tous sont malthusiens dans l’âme.

    La cause première apparente de ces groupthink est un dogmatisme, un attachement à la théorie, au modèle, aux loi-simplifiées, et le déni des preuves, la terreur contre les dissidents…
    mais c’est étrange qu’il soient tous dépressifs, anti-espoir, anti-progrès, anti-liberté, anti-croissance… comme si c’était un besoin.

    Je note que les sectes sont de 3 types que nous voyons fleurir sous forme apparemment non-religieuse mais an ayant les comportement (ajouter des règles de vie, de la culpabilité, un sens du groupe au dessus de la personne, de la peur) :
    – les secte apocalyptiques
    – les sectes médicinales
    – le mélange des deux

    ca ne vous rappelle pas quelque chose ?
    la Fin du monde arrive , la société accélère cette fin, repentez vous ?
    la vie de la société est corrompue et vous rends malade, partez et faites comme nous ?

    J’avais lu une interprétation des crises Malthusiens …

    a un moment le progrès technologique permet a des gens pauvres de devenir moins pauvres et leur permet de profiter de ressources nouvelles.
    les riches voient alors leur monopole, leur jardin tranquille, être envahis par une horde de pauvres devenus riches sans noblesses… ils ont peut.
    et là ils inventent des théorie pour expliquer que c’est mal la richesse.
    les classes moyennes avalent l’histoire et tentent de bloquer les nouveaux riches…
    Ca ne marche pas au final.

  10. « On peut discuter des erreurs de Malthus: notamment le fait que les humains, moins bêtes que ne le suppose Malthus, règlent souvent leur fertilité sur la disponibilité des ressources.  »
    Voilà qui semble paradoxal.
    L’allemagne est l’un des pays les plus riches actuellement, mais sa fertilité est basse voir très basse. Même réflexion pour le japon.
    A l’inverse, les régions du monde à la démographie galopante ne me semblent pas celle les plus privilégiée économiquement parlant…

    « Mais là n’est pas l’important. »
    pour ne pas être important, cela me laisse songeur.

  11. Bravo pour ce bel optimisme ! 10 milliards, 50 milliards, 100 milliards d’êtres humains, il n’y a pas de limite ! Et dès lors que le taux de natalité mondial restera supérieur à 2,1 enfants par femme, tous ces chiffres seront dépassés.

    1. il faut consulter les démographe…
      la transition démographique causée par le gain de confort et le changement de mentalité des mères qui ont une vie a coté, va nous bloquer sous les 10 milliards…
      sous les 11 au pire du pire des parano.

      ca vient d’ou ce mythe de la croissance exponentiell.
      quand on est malthuisien au moins on s’informe (je rigole, c’est un groupthink récurent).

      1. Lisez donc les démographes. Si vous vous informiez vous sauriez que 11 milliards est le scénario médian pour cette fin de siècle, et qu’on a aucune idée de ce qui va se passer ensuite :
        http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/09/21/lexplosion-demographique-ne-sarretera-pas-au-cours-de-ce-siecle/

        Je serais curieux de savoir comment vous allez convaincre la totalité des femmes de toutes les cultures du globe à ne pas dépasser le taux de 2,1 enfants par femme, et cela à échéance d’un siècle.

        Et je serais curieux de savoir comment vous allez maintenir ce taux pour l’éternité, et je pèse mes mots. A plus de 2,1 enfants par femme, la population augmente, exponentiellement.

      2. Sauvy qui faisait ses prévisions en 1932 s’est trompé sur le taux d’immigration (inapplicable ici où nous parlons de la population mondiale) et sur le baby-boom suite à la guerre à venir qu’il ignorait (phénomène difficilement transposable au niveau du globe).

        Donc selon vous l’ensemble des populations du globe vont passer sous les 2,1 enfants par femme d’ici un siècle, de manière éternellement durable et dans la facilité ?

      3. Ces temps ci les démographes sous estiment la vitesse de la transition démographique.
        elle est par exemple bien plus rapide que prévue dans les pays musulmans.
        La fécondité en Iran est assez basse vu le niveau de vie…

        tous les pays développé sauf quelques aliens comme la France et les USA sont sous le seuil de renouvellement, et de peu.

        les immigrés en france ont leur féconditi qui s’effondre immédiatement sous les 3.

        le scénarion média de 11md est tout nouveau; la dernière fois que j’avais vu le scénario alarmise de l’ONU j’avais vu 9-11 et 11 faisait rire les démographe sérieux… ca fait vendeur de voiture qui cherche a vendre sa voiture familiale.
        en plus ca va plafonner et baisser après, dans ce siècle.
        la démographie ca ne change pas rapidement, c’est prévisible, et jusque là on a fait que de voir de surprises non malthusiennes…
        la nourriture en afrique, seule zone tendue, serait produite avec un triplement du rendement agraire, qui resterais un tiers du notre… et la famine n’a pour origine que des guerres, et plus que des guerres des génocides larvés…

        actuellement ce qui risque de poser problème c’est une chine de vieux chinois sans jeunes femme.

        si sincèrement vous avez peur de la surpopulation, aidez au progrès technologique, et surtout politique, en afrique.

        je crois que c’est gagné par les écho que j’ai, grace aux chinois qui arrivent y faire du business, sans apitoiement post colonial, et enseignent à la dure ce qu’est le business… ca râle mais ca avance, et ca innove (innovation inversée on dit).

      4. @ AlainCo :
        « Ces temps ci les démographes sous estiment la vitesse de la transition démographique » : c’est assez curieux comme phrase alors que justement la réévaluation qui vient d’être faite, par les démographes, c’est de dire « on avait sur-estimé la vitesse de transition démographique ».

        Parler en « nombre de pays » n’a aucun sens. La Bosnie-Herzégovine avec 1,2 enfants par femme et 4 millions d’habitants ne compense pas le Niger avec 7,6 enfants par femme et 17 millions d’habitants. A l’exception de la Chine, les pays les plus peuplés ont justement des taux élevés. Et le taux chinois remonte en flèche dès que la contrainte de l’enfant unique est assouplie.

  12. Vous avez à la fois raison et tort. Oui, l’abondance durable pourrait advenir, non, elle ne le pourra pas si l’humanité poursuit son développement dans le présent cadre culturel majoritaire.

    Seul un changement profond de notre représentation du monde la rendra possible. Il s’agit donc avant tout d’une question psycho-sociologique. Je crains que le techno-scientisme ne soit qu’un vieux mirage, comme tous les autres ismes qui ravagèrent le siècle…

    Pour aller plus loin, je vous renvoie à deux de mes billets : http://davidbourguignon.wordpress.com/2012/06/22/nous-sommes-le-changement-qui-vient/ et http://davidbourguignon.wordpress.com/2013/12/30/notre-energie/

  13. Je suis d’accord, sauf sur un point : l’espace disponible sur la Terre, et la question de savoir si la disparition des espaces verts (naturels ou agricoles) est inéluctable devant l’extension des villes (mouvement constant depuis l’homme préhsitorique) ? La surpopulation peut être sans doute gérée par le développement des technologies … mais il faudra bien loger tout le monde… et le « logement » d’aujourd’hui ne ressemblera pas à celui de demain… demandons aux sardines de se sérrer encore un peu plus…

    1. La surpopulation ne nous guette pas directement. Les pays dit « émergents » freinent leur natalité. Il y a désormais moins de bébé en Tunisie (ou en Chine) qu’en France !

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