Le péril jaune (2): des grues et des hommes

Voyage à Nanjing pour aller voir un client. Nanjing, c’est une petite ville de six millions d’habitants, située à 300km de Pekin. Les deux villes sont reliées par un train à grande vitesse ultra moderne qui les met à deux heures l’une de l’autre en comptant trois arrêts. Arrivée dans le wagon "ouah, les premières classes sont vraiment magnifiques! Bon, trouvons le wagon 2e classe. Euh, c’est le wagon 2e classe".
Le train part. Deux heures de trajet et durant ces deux heures, par un seul instant – pas un seul – sans voir une grue et un immeuble en construction. Sur 300 kilomètres. Arrivée à Nanjing: une gare magnifique, toute neuve, avec en face un grand parc, tout en verdure.
Les chinois, y causent pas régime spéciaux de retraite ou service minimum, mais on ferait peut-être bien de les prendre au sérieux. En tout cas, l’image caricaturale du chinois exploité tiré de sa campagne pour travailler dans une usine enchaïné à sa table, que l’on voit tous les quinze jours au journal de 20h, faudra s’en méfier.

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