Les brevets contre l’innovation: creative contre Apple

Signalé par mon copain Jérôme, véritable tête chercheuse de la techno-innovation de pointe (Jérôme, à quand ton blog?), les malheurs d’Apple avec les brevets. Creative Technology, une société de Singapour connue en son temps pour ses cartes graphiques, annonce avoir obtenu un brevet couvrant la manière de sélectionner les chansons sur un baladeur numérique.
Selon Creative, ce brevet concerne la façon de sélectionner des chansons, un dispositif qui utilise une hiérarchie de trois écrans ou plus. Sur un iPod d’Apple, par exemple, les utilisateurs font défiler les artistes, les albums et/ou les chansons.
Vous avez bien lu. Une entreprise vient de breveter le fait que pour écouter une chanson, on sélectionne, tenez-vous bien, les artistes, puis pour chaque artiste, ses albums, et pour un album, la ou les chansons désirées. Du coup Apple, qui utilise ce mécanisme pour son iPod, est bien embêté. De là à ce que Creative lui demande des royalties et des indemnités, il n’y a qu’un pas qu’ils s’empresseront certainement de franchir.

L’utilisation des brevets comme moyen de nuisance par des concurrents médiocres, mais riches, est classiquement décrite dans la littérature, mais là on touche au délire absolu. Il s’agit ni plus ni moins de pollution, qui ne sert aucun objectif industriel mais qui met en danger l’innovation. A quand un brevet sur la touche Return du clavier?
Le plus drôle, c’est qu’Apple n’a à s’en prendre qu’à lui-même: ils avaient en effet tenté de déposer un brevet sur le même thème. Tel est pris qui croyait prendre.

Une réflexion au sujet de « Les brevets contre l’innovation: creative contre Apple »

  1. Creative a fait de la publicité autour de son brevet délivré au début de l’été mais quelle est la vraie valeur du brevet et comment est ce que creative peut en tirer le meilleur parti?
    Creative n’est pas un patent troll mais un fabricant de lecteurs mp3.
    Ensuite Apple n’est pas nécessairement contrefacteur, les états unis sont sous le principe du « first to invent » pas « First to file » comme l’europe. Detenir des droits et avoir la liberte d’exploitation sont deux choses différentes.

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