Un obstacle au micro-entrepreneuriat

Un mien ami retraité, très actif dans le domaine de l’art, se voit régulièrement proposer d’organiser des expositions et autres ateliers par diverses administrations. Cela entraîne des frais importants pour lui. Impossible cependant de se faire rembourser par les-dites administrations, qui en revanche peuvent lui payer une prestation. Mais impossible pour lui de recevoir cet argent: il faudrait pour cela qu’il prenne un statut juridique d’indépendant (profession libérale), ce qui entraînerait immédiatement 5.000 Euros de charges sociales. Autant dire que c’est hors de question. Résultat des courses: plus d’expos. Tout le monde est perdant.
Ne serait-il pas possible pour tout citoyen de facturer une certaine somme avec une franchise de charges et surtout sans devoir adopter un statut juridique? Pourquoi ne pas encourager cet entrepreneuriat amateur (casual entrepreneurship)? La collectivité pourrait ainsi bénéficier de l’implication et de la contribution d’acteurs (notamment retraités, mais aussi actifs) qui ne souhaitent pas pour autant forcemment créer une entreprise. La multi-activité reste encore aujourd’hui difficile en France car nos systèmes de contrôle aiment les situations nettes et claires: on est employé, indépendant ou retraité, point. Or cette catégorisation ne correspond plus à une société beaucoup plus fluide, où l’initiative doit pouvoir être encouragée.

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