Innovations de rupture : il n’y a pas de fatalité

Ce post-là, on (Bernard Buisson et moi-même) a failli demander à un invité de l’écrire, et puis finalement on s’est dit qu’on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même… On se permet donc de vous signaler dans le dernier numéro de l’Expansion Management Review (n°116 daté mars 2005) l’article intitulé « Innovations de rupture : il n’y a pas de fatalité », co-écrit par … nous-mêmes. On vous livre le résumé : « Les entreprises établies ont du mal à s’aventurer dans les zones d’invertitude où se jouent les ruptures, qu’elles soient d’ordre technologique, économique ou d’usage, qui menacent leur marché. Non par manque d’innovation, mais par difficulté à identifier les ruptures pertinentes et par tendance à favoriser les améliorations incrémentales et les réflexes de gestionnaire. Aborder ces évolutions imprévisibles avec confiance n’est pas impossible, mais demande d’agir avec méthode, en partant des besoins fondamentaux des clients. »

Les articles de l’Expansion Management Review ne sont malheureusement pas disponibles sur internet.

Une réflexion au sujet de « Innovations de rupture : il n’y a pas de fatalité »

  1. Daniel Kaplan de la FING nous a donné hier soir lors d’une conférence au CNAM une excellente illustration de ce propos: selon lui, aucune innovation applicative d’internet ne provient à l’origine d’un grand acteur. Web, chat, P2P, WiFi, blog ou réseaux sociaux sont tous le fait de personnes physiques ou de start-ups. A l’inverse, les grandes visions de type Microsoft Network, video à la demande, SET(consortium pour les paiements) ou Network Computer se sont soldés par des flops.
    Autre illustration, provenant la semaine dernière d’Yves de Talhouët, PDG d’Oracle France. Selon lui, si je ne trahis pas ses propos, une innovation de rupture ne peut être le fait d’un grand groupe que lorsque son fondateur est encore aux commandes. Pour faire court, un processus méthodique d’innovation ne pourrait en effet aboutir qu’à des innovations incrémentales, alors qu’une innovation de rupture ne pourrait être décidée que par son dirigeant. Or, si celui-ci n’en est pas le fondateur, il manquera de légitimité pour imposer une vision paraissant a priori incongrue.

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